vendredi 25 mars 2011

HOMMAGE À UN ARTISTE : CÉSAR BALDACINI

César Baldaccini, dit "César", est un sculpteur français, né le 1er jenvier 1921 à Marseille et mort le 6 décembre 1998 à Paris.




Au début de sa carrière, César se décrira comme étant fondamentalement autodidacte. Il travaille d'abord chez son père, avant de suivre les cours de l'école des Beaux-Arts de sa ville natale en 1935 puis, en 1943, de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris avec Michel Guino,Albert Féraud et Philippe Hiquily, comme lui dans l’atelier de Marcel Gimond. Il occupe un atelier dans un ancien bordel de la « rue de l'Échaudé », dont les chambres, suite à la loi Marthe Richard, avaient été attribuées à des étudiants.

Dès 1947, il travaille le plâtre et le fer. En 1952, en Provence,  il fait ses premiers essais de soudure et ses premières sculptures en ferrailles, en utilisant des matériaux de récupération peu coûteux : ses moyens sont alors toujours modestes, ainsi par manque d'argent pour s'offrir du marbre, César va récupérer dans les décharges de ferraille les matériaux de ses premières sculptures ; des tubes, des boulons, des vis.., qui deviennent des insectes, ou se retrouvent dans les courbes puissantes de laVénus de Villetaneuse.

En 1954, il expose à la galerie Lucien Durand et obtient le prix « collabo » pour une sculpture intitulée "Le poisson" réalisée à Villetaneuse ; ville où il travaillera une douzaine d'années, grâce à l'aide d'un industriel local, Léon Jacques. En 1956, il participe à la biennale de Venise ; ensuite à la biennale de Sao Paulo et à la Documenta II en 1959.
En 1961 il rejoint le groupe des Nouveaux Réalistes avec Mimmo Rotella, puis Niki de Saint Phalle et Gérard Deschamps.

LES COMPRESSIONS

À partir de 11960, César centre ensuite son travail sur la technique de la « compression dirigée », qui devient sa marque de fabrique : à l'aide d'une presse hydraulique, il compresse des objets divers. La vicomtesse de Noailles lui offre sa première voiture, une Zil soviétique toute neuve, la seule à Paris. César la renvoie compressée et plate comme une omelette et ayant perdu 90 % de son volume, d'autres automobiles vont aussi subir le même sort. Cet acte d'appropriation se veut un défi à la société de consommation et le rapproche des Nouveaux réalistes, dont il fait partie aux côtés de son ami Arman, auquel son nom est souvent associé.

À la Fondation Cartier en 1986, il présente ainsi une compression monumentale de Peugeot 205 Turbo 16  accidentées dans des rallyes automobiles (les Championnes). Ce sont les voitures de Jean Todt compressés comme des galettes de maïs. À la Biennale de Venise, il présente une montagne de compressions, œuvre monumentale de 520 tonnes. En 1988 sa Suite milanaise est une série réalisée avec des voitures Fiat neuves qui, une fois compressées, sont passées dans les chambres à peinture de l'usine Fiat de Turin, aux couleurs de la gamme de l'année. Il compresse toutes sortes de matériaux : tissus, papiers, et même bijoux en or que les femmes du monde lui apportent et qu'il rend compressés en cube à porter autour du cou.




 



LES EXPANSIONS

En inversant l'esprit des compressions, César présente au Salon de Mai en 1967 La grande expansion orange, réalisée en polyuréthane. Ses « expansions » exploitent les possibilités de ce matériau en coulées lisses et dures; l'intervention du créateur se fait soit sur la rigidité, l'épaisseur, la coloration , soit sur les coulées (superposition ou juxtaposition) soit sur la masse figée (travail de finition sous forme de nappage, de ponçage , de laquage). Il commence à travailler le cristal en fusion. Dans les années 70, il accède à une reconnaissance internationale. Désormais universellement connu, il devient un des artistes français de tout premier plan et bénéficie de très nombreuses expositions. 

En 1971 lors d'une première au Lido, il trouve plus médiatique que lui : Salvador Dali, le maître de l'extravagance.

LES EMPREINTES HUMAINES

Deux facteurs vont l'amener à se pencher sur cette problématique: tout d'abord l'invitation à participer à une exposition de groupe consacrée à La Main, de Rodin à Picasso et sa découverte de l'agrandissement pantographique. 

En 1965, il présente son célèbre Pouce agrandi (1,85 mètre de haut). C'est l'empreinte de son propre pouce2. À l'occasion des Jeux Olympiques de Séoul de 1988, il crée un Pouce en bronze de 6 mètres de haut. Cette œuvre a été la plus médiatisée et répétée. 

En 1967, il réalise 6 exemplaires du Sein, moulage en polyester de 82 x 193 x 266 cm, dont un des exemplaires est visible au Musée d'art de Toulon

Il crée le Poing, sculpture monumentale de 7 tonnes en fonte d'acier inoxydable polie, installée sur la place d'armes au Lycée militaire de Sait-Cyr à l'été de 1970.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire