samedi 9 avril 2011

ARTISTE : JULIAN HOEBER

Julian Hoeber peint et/ou dessine en noir et blanc des spirales faisant penser aux rotoreliefs duchampiens — les contrepèteries en moins —, qui donnent une impression de volume, de «dynamisme», bref, d'expérience «rétinienne».


On est, dès lors, dans l'illusion d'optique, la psychophysiologie de la perception, la récréation enfantine, le subliminal, le mirage, la physique amusante, le trompe-l'œil, la technique de camouflage. 

Avant Bridget Riley qui, comme on sait, eut droit, l'année dernière, à une belle rétrospective au Musée d'art moderne de la ville de Paris, des générations de grands enfants avaient été fascinés par les expériences de Delboeuf, Hering, Zöllner, Müller-Lyer, Ponzo, Oppel-Kindt, Adelson, Kanisza, Jastrow, Fraser, Ames, Penrose, Escher, Hermann...

Ces effets d'optique ont servi de point de départ aux nombreuses variations plastiques des champions de l'Op, depuis au moins les années soixante, à commencer par les peintres non figuratifs hongrois Vasarely et Molnar. Julian Hoeber continue dans cette veine. Il complique ces pièges visuels très premier degré en jouant par exemple sur les deux tableaux d'une même toile, le recto et le verso, que le spectateur peut contempler au moyen de miroirs accrochés derrière les surfaces écraniques.

N'était l'aspect abstrait, on ne serait pas très éloigné de l'art moyenâgeux des polyptyques en bois qui ornent les églises gothiques, que ce soit en Flandres ou en Bourgogne.

Parfois, curieusement, le garçon passe à tout autre chose. Il prend comme point de départ de petites estampes en noir et blanc des clichés comme ce photogramme vertigineux, présentant en gros plan un bandit moustachu, extrait du premier western de l'histoire du cinéma, The Great Train Robbery (1903), d'Edwin S. Porter (l'assistant de Thomas Edison), interprété par Justus D. Barnes, qui se met à tirer au revolver, en gros plan face caméra, sur les spectateurs ! Julian Hoeber peint et/ou dessine en noir et blanc des spirales faisant penser aux rotoreliefs duchampiens — les contrepèteries en moins —, qui donnent une impression de volume, de «dynamisme», bref, d'expérience «rétinienne».

On est, dès lors, dans l'illusion d'optique, la psychophysiologie de la perception, la récréation enfantine, le subliminal, le mirage, la physique amusante, le trompe-l'œil, la technique de camouflage.





Parfois, curieusement, Hoeber passe à tout autre chose. Il prend comme point de départ de petites estampes en noir et blanc des clichés comme ce photogramme vertigineux, présentant en gros plan un bandit moustachu, extrait du premier western de l'histoire du cinéma, The Great Train Robbery (1903), d'Edwin S. Porter (l'assistant de Thomas Edison), interprété par Justus D. Barnes, qui se met à tirer au revolver, en gros plan face caméra, sur les spectateurs !








www.blumandpoe.com/artistpages/hoeber/index.html
www.contemporaryartdaily.com/.../julian-hoeber-at-blum-and-poe/ 

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