mercredi 13 avril 2011

ARTISTE : MONA HATOUM


Mona Hatoum née en 1952 à Beyrouth (Liban) est une artiste contemporaine d'origine palestienne vivant à Londres depuis 1975.

Cette artiste performer est ancienne étudiante de la Byam Shaw School of Art et de la Slade School of Art de 1975 à 1981. 

En 1995, elle est nominée pour le prestigieux prix Turner pour son exposition au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou(Paris), et pour son exposition au White Cube (Londres), une des plus influente galerie dans le monde artistique. 

Mona Hatoum a commencé à être connue dans les années 80 avec des performances qui mettaient en scène la violence et la sexualité abordant les thèmes de la souffrance et « au cours desquelles son propre corps était volontairement exposé, parfois jusqu'à la limite de ses forces ». Ces performances ont été presque toutes filmées et ont conduit Mona Hatoum à l'art vidéo en 1983. 

L'histoire personnelle de l'artiste Mona Hatoum a inspiré son travail... Née à Beyrouth, elle quittera sa ville natale pour des raisons personnelles et politiques pour aller s'exiler d'abord à Vancouver, puis à Londres où elle s'est installée. L'exil et la séparation avec sa famille restée en Palestine deviendront les thèmes de ses vidéos et de ses œuvres. C'est à travers ses œuvres qu'elle tentera de « restituer », ou plutôt de « reconstruire », un passé qui semble la hanter. 

Dans Measures of Distance(1988), une vidéo, "Mona Hatoum exprime la douleur intime à travers les images de sa mère et un choix de lettres envoyées par cette dernière à sa fille, lues en voix off : ces lettres parlent de la guerre, de la vie quotidienne, de ce qui a été perdu". 

Son travail porte aussi la marque d'un héritage minimaliste et conceptuel comme par exemple son œuvre Socle du Monde(1992–1992), qui reprend l'œuvre du même nom de l'artiste Piero Manzoni (1962, en fer et laiton) fait de bois, d'acier et de fer, qui est composé d'un large bloc recouvert de morceaux de fer aimantés. 

En 1994, Mona Hatoum renoue avec la vidéo qu'elle incorpore dans une installation Corps étranger exposé au Centre Georges-Pompidou à Paris. Cette dernière montre des images en couleur du corps de l'artiste puisqu'il s'agit d'une endoscopie projetée à même le sol, sur un mètre de diamètre. Cette œuvre critique le dualisme qui existe entre l'intérieur et l'extérieur et remet en scène le contenu d'une de ses anciennes performances : la critique politique. 

Mona Hatoum abandonne ensuite la vidéo pour se consacrer à des « objets-sculptures ». 

Dans Mobile Home(2005), une installation qui met en scène des objets familiers, domestiques, chargés de mémoire où Mona exprime encore l'exil. La présence des « fils à linge mouvants » qui transportent les objets expriment à la fois le lien familial mais aussi l'éloignement. Le titre même de l'œuvre exprime la mobilité et la distance. 

En travaillant avec des médias variés, Mona Hatoum critique les limites de l'art traditionnel et évoque les dangers de la politique autoritaire notamment dans ses œuvres Untitled qui représente une chaise roulante (1998, Tate Gallery, Londres) et Silence (1994, New York, MOMA). 

Aujourd’hui elle utilise des matériaux nobles, fragiles pour en faire des œuvres violentes et tristes. Sa thématique est la suivante : guerre, exil, condition de la femme... Ses œuvres sont intimes et conceptuelles. 

Elle obtient en 2011 le Prix international d’art contemporain Joan Mirò. 




























fr.wikipedia.org/wiki/Mona_Hatoum
www.whitecube.com/artists/hatoum/

1 commentaire: